Woods
J’aime les bois, où je peux être seul et observer avec attention ce qui m’émeut.
Je vois dans le végétal et les arbres non plus de la matière mais de la lumière, de la couleur. La forêt marque un rythme, je tente de m’y couler. L’imagination ici emporte tout, non pas image fidèle d’un réel insaisissable, mais rendu fictif des milles figures du dehors.
Si la photographie a beaucoup pris à la peinture, il importe donc de lui rendre aussi ce qu’elle nous a donné.
Cette série s’apparente cependant moins à un hommage qu’ à une expérience esthétique tendue vers une aventure spirituelle, même modeste, même infime, même individuelle.
Le tableau, comme le poème, inspire celui qui lit, celui qui voit, c’est-à-dire qu’avant tout il s’efforce de régler son souffle, même en tremblant.
C’est ainsi que le dehors nous touche. C’est cet événement du contact que cette série célèbre.
Ces photogrammes comme des tremblements de mon souffle en forêt.
























